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Légendes, histoires et contes

pour changer notre regard sur le monde

« Si vous voulez que vos enfants soient intelligents, lisez-leur des contes.

Si vous voulez qu’ils soient plus intelligents, lisez-leur encore plus de contes. »

Albert Einstein

Depuis toujours les peuples les plus sages sont remplis d’histoires et légendes qui perdurent depuis des siècles.

En effet, certaines histoires ne nous laissent pas indifférents et nous transforment. De même que le message d’un récit sera perçu autrement selon les âges et les événements de la vie. La symbolique et l’impact psychologique de la légende s’adapte à chacun et nous accompagne pendant notre chemin de vie.

Il n’est jamais trop tard (ni trop tôt) pour commencer à les découvrir.

A vos livres ! Prêts ? Partez pour le voyage à destination inconnue… 

Voici déjà quelques contes « philosophiques » pour vous mettre l’eau à la bouche.

Le Père, l’Enfant et l’Ane

Un enfant demande à son père :
– Dis papa, quel est le secret pour être heureux ?

Alors le père demande à son fils de le suivre ; ils sortent de la maison, le père sur leur vieil âne et le fils suivant à pied.
Et les gens du village de dire :
– Mais quel mauvais père qui oblige ainsi son fils d’aller à pied !
– Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison, dit le père.

Le lendemain ils sortent de nouveau, le père ayant installé son fils sur l’âne et lui marchant à côté. Les gens du village dirent alors :
– Quel fils indigne, qui ne respecte pas son vieux père et le laisse aller à pied !
– Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison.

Le jour suivant ils s’installent tous les deux sur l’âne avant de quitter la maison. Les villageois commentèrent en disant :
– Ils ne respectent pas leur bête à la surcharger ainsi !
– Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison.

Le jour suivant, ils partirent en portant eux-mêmes leurs affaires, l’âne trottinant derrière eux. Cette fois les gens du village y trouvèrent encore à redire :
– Voilà qu’ils portent eux-mêmes leurs bagages maintenant ! C’est le monde à l’envers !
– Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison.

Arrivés à la maison, le père dit à son fils :
– Tu me demandais l’autre jour le secret du bonheur. Peu importe ce que tu fais, il y aura toujours quelqu’un pour y trouver à redire.

Fais ce que tu aimes et tu seras heureux !

La Légende du Colibri

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre.

Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu.

 Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit: 

« Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »

Et le colibri lui répondit : «Je le sais, mais je fais ma part. »

Le Vieil Homme et le Cheval

Il était une fois un vieil homme qui vivait dans un petit village.
Bien que pauvre, il était envié par tous car il possédait un magnifique cheval blanc. Même le roi enviait ce trésor.
On n’avait jamais vu de tel cheval, tant par sa splendeur, sa majesté que par sa force.

Les gens offraient des fortunes pour cette monture, mais le vieil homme refusa toujours de le vendre :
– « Ce cheval n’est pas un cheval, pour moi », disait-il.
« Il compte pour moi comme une personne. Comment pourrait-on vendre une personne ? 

Il compte pour moi comme un ami, pas comme un animal que je possède. Comment pourrait-on vendre un ami ? »

L’homme était pauvre et la tentation était grande, mais jamais il ne vendit le cheval.

Un matin, il constata que le cheval n’était plus dans son écurie. Tout le village vint le voir :
– « Vieux fou, » se moquèrent-ils, « Nous t’avions dit qu’un jour quelqu’un volerait ton cheval.
Nous t’avions prévenu que tu serais volé.
Toi, si pauvre, comment as-tu pu garder sous ta protection un animal si précieux ?
Tu aurais mieux fait de le vendre. Tu aurais pu en tirer le prix que tu voulais. Aucune somme n’aurait été trop importante.
Maintenant le cheval est parti, et c’est une mauvaise chose qui t’arrive.

Le vieil homme répondit :

– « Ne parlez pas trop vite. Dites seulement que le cheval n’est pas dans l’écurie.
C’est tout ce qu’on sait, le reste n’est que jugements. Est-ce une mauvaise chose pour moi, ou non ?
Comment pouvez-vous savoir ? Comment pouvez-vous juger ? »

Les gens protestèrent :

– « Ne nous prend pas pour des imbéciles !
Nous ne sommes peut être pas philosophes, mais il n’y pas matière à philosopher ici.
Le simple fait que ton cheval ne soit plus là constitue une mauvaise chose. »

Le vieil homme parla de nouveau :

– « Tout ce que je sais, c’est que l’écurie est vide et que mon cheval est parti. Je ne sais rien de plus.
Qu’il s’agisse d’une mauvaise chose ou d’une bonne chose, je ne peux pas le dire.
Nous ne voyons qu’un fragment des choses. Qui peut dire ce qui va arriver ensuite ? »

Les gens du village rirent et pensèrent que le vieil homme était fou.
Ils avaient toujours pensé qu’il était imbécile, car, s’il ne l’était pas, il aurait vendu le cheval et vivrait des revenus de cette vente.
Au lieu de cela, sa vie était celle d’un pauvre bûcheron, le vieil homme était encore obligé de couper du bois de chauffe, de le traîner à travers la forêt et le vendre. Il vivait au jour le jour, dans la misère et la pauvreté.
Il avait désormais prouvé qu’il était vraiment fou.

Quinze jours plus tard, le cheval revint. Il n’avait pas été volé, il s’était seulement enfui dans la forêt.
Non seulement il était revenu, mais il ramenait une douzaine de chevaux sauvages avec lui.

Une fois encore, les gens s’assemblèrent autour du bûcheron et lui dirent :
– « Vieil homme, tu avais raison et nous avions tord.
Ce que nous pensions être une mauvaise chose s’est révélé être une bonne chose. S’il te plaît, Pardonne-nous. »

L’homme répondit :

– « Encore une fois, vous allez trop loin.
Dites seulement que le cheval est revenu et qu’une douzaine de chevaux l’accompagnaient, mais ne jugez pas.
Comment pouvez-vous savoir s’il s’agit d’une bonne chose ou non ?
Vous ne voyez qu’un fragment des choses. A moins que vous sachiez toute l’histoire, comment pouvez-vous juger ?
Vous ne lisez qu’une page d’un livre. Comment pouvez-vous juger le livre en entier ?
Vous ne lisez qu’un mot d’une phrase. Comment pouvez-vous comprendre la phrase entière ?
La vie est si vaste, et pourtant vous jugez tout de la vie sur une page ou un mot.
Tout ce que vous avez vu n’est un fragment des choses !
Ne dites donc pas qu’il s’agit d’une bonne chose. Personne ne le sait.
Je me contente de ce que je sais et je ne me tracasse pas de ce que je ne sais pas. »

– « Peut-être le vieil homme a-t’il raison » se dirent-ils entre eux. Ils n’en dirent pas beaucoup plus.
Cependant, au fond d’eux-mêmes, ils étaient persuadés qu’il avait tort.
Ils savaient qu’il s’agissait d’une bonne chose.
Une douzaine de chevaux sauvages étaient arrivés avec le cheval blanc.
Avec un peu de travail, ces animaux pourraient être domestiqués, entraînés et vendus pour beaucoup d’argent.

Le vieil homme avait un fils, un fils unique.
Le jeune homme commença à domestiquer les chevaux sauvages.
Quelques jours plus tard, il tomba d’un des chevaux et se cassa les deux jambes.

Une fois encore, les villageois s’assemblèrent autour du vieil homme et émirent leurs jugements.
– « Tu avais raison » dirent-ils. « Tu nous as prouvé que tu avais raison.
La venue des douze chevaux n’était pas une bonne chose. C’en était une mauvaise.
Ton fils unique s’est cassé les jambes, et maintenant, à ta vieillesse, tu n’auras personne pour t’aider.
Tu es maintenant plus pauvre que jamais. »

Le vieil homme parla encore :

– « Vous êtes vraiment obsédés par le jugement.
N’allez pas si loin. Dites seulement que mon fils s’est cassé les jambes.
Qui sait s’il s’agit d’une bonne chose ou d’une mauvaise chose ? Personne ne le sait.
Nous ne connaissons que des fragments des choses. La vie vient de cette façon, par fragments. »

Il arriva alors que, quelques semaines plus tard, le pays s’engagea dans une guerre contre un pays voisin.
Tous les jeunes hommes du village furent réquisitionnés, sauf le fils du vieil homme, parce qu’il était blessé.
Une fois encore les gens se rassemblèrent autour du vieil homme, pleurant et se lamentant parce que leurs fils étaient partis à la guerre et avaient peu de chances d’en revenir.
L’ennemi était fort et la guerre serait une sévère défaite. Ils ne reverraient jamais leurs fils.
– « Tu avais raison, vieil homme, » gémirent-ils. « Dieu sait que tu as raison. Tout cela le prouve.
L’accident de ton fils était une bonne chose. Ses jambes sont peut être cassées, mais, au moins, il est avec toi.
Nos fils, eux, sont partis pour toujours. »

Le vieil homme répondit une fois de plus :

– « C’est vraiment impossible de discuter avec vous. Vous n’arrêtez pas de tirer des conclusions.
Alors que personne ne sait rien. Dites seulement : nos fils sont partis à la guerre, et le tien non.

Personne ne sait si c’est une bonne chose ou une mauvaise chose.
Personne n’est assez sage pour le savoir.
Dieu seul le sait. »

Chacun Porte en Lui Sa Vision du Monde

Il était une fois un vieil homme assis à l’entrée d’une ville du Moyen-Orient. Un jeune homme s’approcha et lui dit :

– Je ne suis jamais venu ici. Comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?

Le vieil homme lui répondit par une question :
– Comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ?

– Égoïstes et méchants. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’étais bien content de partir, dit le jeune homme.

Le vieillard répondit : Tu trouveras les mêmes gens ici.

Un peu plus tard, un autre jeune homme s’approcha et lui posa exactement la même question.

– Je viens d’arriver dans la région. Comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?

Le vieille homme répondit de même :
– Dis-moi, mon garçon, comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ?

– Ils étaient bons et accueillants, honnêtes, j’y avais de bons amis. J’ai eu beaucoup de mal à la quitter, répondit le jeune homme.

– Tu trouveras les mêmes ici, répondit le vieil homme.

Un marchand qui faisait boire ses chameaux non loin de là avait entendu les deux conversations. Dès que le deuxième jeune homme se fut éloigné, il s’adressa au vieillard sur un ton de reproche :

– Comment peux-tu donner deux réponses complètement différentes à la même question posée par deux personnes ?

Celui qui ouvre son cœur change aussi son regard sur les autres, répondit le vieillard. Chacun porte son univers dans son cœur.

Idée Soufi sur la Sagesse

À vingt ans je n’avais qu’une seule prière : ‘Mon Dieu, aide-moi à changer le monde, ce monde insoutenable, invivable…’ et je me suis battu comme un lion.
Au bout de vingt ans, peu de choses avaient changé. Quand j’ai eu quarante ans je n’avais qu’une prière : ‘Mon Dieu, aide-moi à changer ma femme, mes enfants, ma famille’, et je me suis battu comme un lion sans résultat.
Maintenant je suis un vieil homme et je n’ai qu’une prière : ‘Mon Dieu, aide-moi à me changer moi-même’. Et voilà que le monde se met à changer autour de moi !

Everything will be okay in the end. If it’s not okay, it’s not the end.

John Lennon
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